Fraude fiscale : l’État durcit les contrôles pour récupérer 15 milliards d’euros d’ici 2026

1. Un objectif clair : récupérer ce qui échappe au fisc
L’administration fiscale veut frapper fort.
Son objectif est simple : récupérer 15 milliards d’euros par an d’ici 2026.
Pour y parvenir, les contrôles sont renforcés.
Et surtout, les outils de détection deviennent plus performants.
Aujourd’hui, la fraude fiscale est considérée comme un enjeu prioritaire de politique publique.
Ce n’est plus seulement une question budgétaire, c’est un combat national.
Les technologies changent la donne.
En 2025, l’intelligence artificielle, les croisements de données et la surveillance des flux prennent une place centrale.
2. Des moyens techniques inédits pour détecter la fraude
En 2022, l’État a identifié 16,7 milliards d’euros de fraude.
Un record. Et ce n’est qu’un début.
Cette progression s’explique par trois leviers majeurs :
– l’analyse automatisée des données fiscales,
– le contrôle renforcé des flux bancaires et patrimoniaux,
– l’utilisation d’algorithmes prédictifs, capables d’identifier des schémas complexes.
Ce modèle devient plus précis chaque année.
Et les profils visés évoluent.
Aujourd’hui, les contrôles ne concernent plus seulement les grandes entreprises.
Ils s’étendent aux professions indépendantes, sociétés civiles, établissements libéraux…
Tous les acteurs économiques sont désormais concernés.
3. Le lien entre fraude fiscale et blanchiment d’argent
Ce point est souvent mal compris : la fraude fiscale constitue une infraction sous-jacente au blanchiment.
Autrement dit, dissimuler des revenus ou organiser une évasion fiscale, c’est déjà ouvrir la voie à une opération de blanchiment de capitaux.
C’est pourquoi les professionnels soumis à la réglementation LCB-FT doivent être particulièrement attentifs.
Leurs obligations sont claires :
– détecter les incohérences : revenus non déclarés, dépenses injustifiées, montages douteux,
– signaler immédiatement à TRACFIN tout soupçon,
– archiver les preuves pour justifier de leur vigilance en cas de contrôle.
4. Qui est concerné par cette vigilance accrue ?
La liste est large.
Elle inclut notamment :
– les avocats,
– les notaires,
– les experts-comptables,
– les agents immobiliers,
– les prestataires de services aux entreprises.
Tous ces professionnels ont un rôle actif à jouer.
Leur responsabilité peut être engagée en cas de carence.
Et les conséquences peuvent être lourdes.
5. Les sanctions en cas de manquement
L’arsenal juridique a été renforcé.
Un professionnel qui manque à ses obligations LCB-FT s’expose à plusieurs types de sanctions :
– administratives : avertissement, suspension, interdiction temporaire,
– pénales : jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 € d’amende pour blanchiment,
– disciplinaires : signalement à l’ACPR, au CNB, à la DGCCRF, ou à l’ordre professionnel concerné.
Ignorer un soupçon peut coûter cher.
Ne pas agir, c’est s’exposer soi-même.
6. La formation LCB-FT : un levier indispensable
Face à cette montée en puissance des contrôles, se former devient une obligation stratégique.
Le CFJS propose une formation claire, concrète, et ciblée :
👉 Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme : obligations des professionnels
Objectifs :
- Comprendre les risques de blanchiment associés à la fraude fiscale,
- Savoir quoi transmettre à TRACFIN et comment,
- Rédiger une déclaration de soupçon pertinente,
- Préparer un dossier solide en cas de contrôle.
La formation s’adresse à tous les professionnels assujettis, quels que soient leur secteur et leur expérience.
7. En conclusion
La stratégie fiscale de l’État devient plus offensive.
Les professionnels ne peuvent plus rester passifs.
Ils doivent renforcer leurs connaissances, adapter leurs procédures internes et anticiper les risques de non-conformité.
➡️ Se former à la LCB-FT est désormais un acte de protection, autant pour soi que pour ses clients.



