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Blanchiment d’argent : ce que l’affaire d’Aubervilliers nous dit des obligations des professionnels

1. Deux commerçants, 800 000 € et une enquête bien ficelée

Aubervilliers, 12 juin 2025. Deux commerçants – un frère et une sœur – sont arrêtés. Ils sont soupçonnés de faire partie d’un réseau de blanchiment. Les policiers saisissent 800 000 euros, en liquide, mais aussi en montres de luxe, bijoux, et autres objets précieux.

L’enquête n’est pas nouvelle. Elle a démarré en 2023, portée par la JIRS. La cible : un réseau organisé, actif dans le commerce de textile, très présent dans cette ville d’Île-de-France.

 

2. Un schéma simple, mais bien rodé

Fraude à la TVA → collecte d’espèces → transferts vers la Chine. Voilà, résumé en trois flèches, le mécanisme utilisé.

Le réseau récupérait du cash auprès de sociétés complices. Ces espèces servaient ensuite à payer des personnes non déclarées. Puis, à travers des fausses factures et des sociétés-écrans, l’argent reprenait le chemin de la Chine. En apparence : des échanges commerciaux classiques. En réalité : un système d’opérations fictives destinées à blanchir des fonds.

 

3. Une infraction clairement définie, lourdement punie

Blanchir de l’argent, c’est masquer l’origine illicite d’un revenu. Le Code pénal est clair. L’article 324-1 pose la définition. L’article 324-2 ajoute les peines : jusqu’à 10 ans de prison, avec des amendes qui grimpent vite. Si c’est en bande organisée, c’est encore plus grave.

Et ce n’est pas réservé aux trafiquants. Un professionnel peut se retrouver impliqué, même indirectement.

4. Un rappel utile pour les professions réglementées

Notaires, avocats, experts-comptables, agents immobiliers… Tous sont assujettis à la réglementation LCB-FT. Cela signifie : vérifier l’identité du client, comprendre la provenance des fonds, signaler toute opération suspecte.

Ne rien faire peut coûter cher. Et pas seulement en argent. Il y a la réputation, la responsabilité pénale, les contrôles TRACFIN.

 

5. Ne pas voir, ne pas savoir : ce n’est plus une excuse

L’affaire d’Aubervilliers est un exemple. Mais elle en cache beaucoup d’autres. Les professionnels peuvent être instrumentalisés. Par naïveté, manque de vigilance ou absence de procédure interne.

Il ne suffit plus d’“avoir confiance”. Il faut des preuves. Des vérifications. Des traces écrites. Et parfois, un signalement à TRACFIN, même sans certitude.

 

6. Mieux vaut prévenir que comparaître

La lutte contre le blanchiment ne s’improvise pas. Elle demande de la méthode. De la formation, aussi. Savoir ce qu’est une opération atypique. Reconnaître les profils à risque. Mettre en place des réflexes.

C’est un travail quotidien. Pas un simple document à signer une fois par an.

 

7. CFJS vous accompagne dans la mise en conformité

Notre formation LCB-FT vous aide à faire face à vos obligations. Elle ne se contente pas de réciter les textes. Elle explique, illustre, entraîne.

Vous verrez des exemples concrets. Vous apprendrez à sécuriser vos pratiques. Et vous saurez comment réagir, si un jour un doute survient.

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