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Blanchiment d’argent : le Sénat tire la sonnette d’alarme

Chaque année, entre 38 et 58 milliards d’euros transitent dans l’économie française via des opérations de blanchiment d’argent.
Ce chiffre impressionne.
Mais ce qui inquiète davantage, c’est qu’à peine 2 % des fonds illicites sont détectés et récupérés.
Le Sénat vient de publier un rapport explosif sur la lutte contre la délinquance financière.
Son constat : la France n’a pas de stratégie cohérente.

Une réponse étatique dispersée

Les sénateurs parlent d’un empilement de dispositifs.
Des outils existent, mais ils ne communiquent pas entre eux.
Chaque acteur – Tracfin, police, gendarmerie, douanes – agit seul.
Pas de vision partagée, pas de coordination efficace.
Les données restent cloisonnées.
Les plateformes informatiques sont incompatibles.
La lutte contre le blanchiment de capitaux devient alors partielle, lente et peu productive.

Des pratiques bien connues… mais peu contrôlées

Le rapport dresse la liste des méthodes de blanchiment d’argent les plus fréquentes :

  • Achat de tickets gagnants (jeux, paris),

  • Sociétés-écrans, souvent prêtes à l’emploi,

  • Petits commerces servant de façade,

  • Crypto-monnaies utilisées pour brouiller les traces,

  • Détournement d’aides publiques ou sociales.

Ces schémas sont connus.
Mais les contrôles restent insuffisants, notamment dans certains quartiers ou secteurs économiques.

Une culture de la conformité à construire

Le cœur du problème : l’absence de culture LCB-FT.
L’État ne forme pas assez ses propres agents.
Les professionnels assujettis ne sont pas toujours sensibilisés à leurs obligations légales.
Et lorsqu’ils le sont, les outils manquent.
C’est pourquoi le rapport recommande :

  • Des formations renforcées,

  • Une interopérabilité numérique,

  • Des équipes spécialisées formées aux crypto-actifs,

  • Une vigilance renforcée dans les zones à risque.

Les professions exposées en première ligne

Ce sont les professionnels eux-mêmes qui doivent réagir.
Avocats, experts-comptables, agents immobiliers, notaires, mais aussi plateformes numériques et sociétés commerciales : tous sont concernés.
La réglementation leur impose :

  • un devoir de vigilance,

  • une évaluation des risques,

  • et des déclarations à Tracfin en cas de doute.

Sans formation adéquate, ces obligations sont mal comprises.
Ou mal appliquées.
Et cela expose à de lourdes sanctions financières.

Se mettre en conformité : une priorité absolue

Face à cette situation, le CFJS – Centre de Formation Juridique Supérieure propose une réponse concrète.
Sa formation “Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme” est :
100 % en ligne,
Actualisée selon la législation française et européenne,
Accessible à distance,
✅ Éligible à la prise en charge par les OPCO.

Elle permet aux professionnels de maîtriser leurs obligations, de détecter les opérations suspectes, et d’adopter les bons réflexes en matière de conformité.

Vers une nouvelle loi anti-blanchiment ?

Le Sénat ne se contente pas de constater.
Il propose aussi d’agir.
Notamment à travers :

  • Une loi dédiée à la délinquance financière,

  • Ou deux textes distincts : un pour les acteurs financiers, un pour les entreprises classiques,

  • Et la relance d’une proposition de loi sur la contrefaçon, bloquée depuis 2021.

Conclusion : l’enjeu est national

Le blanchiment d’argent affaiblit l’économie, finance le crime organisé et sape la confiance dans les institutions.
La réponse ne peut plus être ponctuelle.
Elle doit être globale, structurée, opérationnelle.
Et surtout, elle passe par la formation des professionnels.

Aujourd’hui, être en conformité n’est plus une option.
C’est une nécessité.